Economie de marché
Nous estimons qu’une économie libérale et un marché du travail flexible offrent des avantages concurrentiels de taille à la Suisse. L’Etat ne devrait imposer qu’un minimum de limites à l’économie et faire jouer la concurrence sur des marchés qui fonctionnent bien. Les milliers de PME établies en Suisse représentent la pierre angulaire de notre économie. L'esprit d'entreprise doit être encouragé activement par de bonnes conditions cadres et ne pas être inutilement bridé par trop de bureaucratie. L’Etat ne doit intervenir que dans les cas précis d’un dysfonctionnement du marché, par exemple si les responsables d’émissions nocives pour l’environnement n’en assument pas les conséquences. En général, l’Etat doit recourir à des mesures incitatives conformes à l’économie de marché, telles qu’une taxe d’incitation. L’Etat ne devrait qu’exceptionnellement agir par le biais de prescriptions ou d’interdictions. Nous attendons des entreprises et des décideurs économiques qu’ils assument leurs responsabilités face à la société, aux êtres humains et à l’environnement tant en Suisse qu’à l’étranger. L’innovation est un facteur décisif pour le succès économique de la Suisse ; elle doit être soutenue de façon active par des incitations et la création de parcs d’innovation.
Rôle de l'Etat
Nous nous engageons en faveur d’un Etat de droit fort mais économe qui se concentre sur ses tâches essentielles, en se fondant sur la responsabilité de l’individu et en organisant ses services comme une entreprise moderne. Les tâches essentielles de l’Etat sont la fixation des conditions cadres pour une concurrence loyale et libre, l’apport de corrections nécessaires en cas de dysfonctionnement du marché, la protection de la liberté et de la sécurité individuelle, l’accès à la formation et aux services de santé ainsi que la garantie d’un minimum vital pour toutes les citoyennes et citoyens de notre pays se trouvant dans une situation de détresse. Il faut régulièrement examiner avec diligence si l’Etat remplit ses tâches efficacement ou si des privés sont à même de mieux accomplir ces dernières.
Politique financière
Les dépenses de l’Etat ne doivent pas dépasser les recettes, afin que les générations futures ne soient pas pénalisées par une montagne de dettes. Pour maintenir la quote-part de l’Etat en Suisse à son niveau actuel relativement bas, il faut fixer des priorités claires quant aux dépenses. Si un assainissement des finances publiques s’impose, cela impliquera de renoncer de manière ciblée à certaines prestations et ainsi remédier durablement aux problèmes structurels. Nous saluons une politique financière anticyclique, par exemple par le moyen d’un frein à l’endettement tel qu’il est pratiqué au niveau fédéral depuis plusieurs années. Les dépenses ne doivent pas croître davantage que le produit intérieur brut au cours d’un cycle économique. L’Etat pourra ainsi créer des réserves durant les périodes fastes et exercer un effet stabilisateur sur l’économie nationale lors d’une récession. Nous sommes en revanche très critiques à l’égard des programmes de relance conjoncturelle. Nous voulons simplifier considérablement le système fiscal et le rendre compatible avec nos objectifs de durabilité grâce à une réforme fiscale écologique. Nous soutenons à la fois la concurrence fiscale entre les cantons et les communes et la péréquation financière. La concurrence fiscale encourage l'utilisation efficace des ressources limitées de l'Etat et conduit à une offre de services publics conforme aux besoins. La péréquation des ressources et des charges est garante de la nécessaire solidarité entre les cantons et régions. Nous soutenons une lutte efficace contre l’évasion et la fraude fiscale.
La place financière suisse
Nous nous engageons pour que la Suisse conserve une place financière concurrentielle au niveau international. Les atouts traditionnels de la Suisse que sont sa stabilité politique, une bonne infrastructure et un personnel hautement qualifié doivent être préservés. La place financière ne devrait opérer qu’avec des avoirs dûment imposés. La politique des marchés financiers doit poursuivre l’objectif d’assurer à notre pays un accès aux autres marchés d’importance dans le monde entier. Nous nous engageons en faveur de normes de régulation efficaces au niveau international, afin que la Suisse ne subisse pas de préjudice concurrentiel. La place financière suisse doit continuer à fournir des services de pointe en comparaison internationale. L'Etat doit être impliqué aussi peu que possible dans les risques de la place financière. Il appartient à la place financière d’assumer les éventuels risques subsistant pour l’Etat.